Le XXe siècle

Dans cette période, il ne sera fait mention que des deux guerres qui touchèrent la France.

L'année 1914 voit le début de la Grande Guerre qui devait être la dernière. 134 jeunes bouvronnais y trouvèrent la mort. A ce chiffre, il convient d'ajouter les 4 victimes qui moururent des conséquences de leurs blessures.

Les bouvronnais distinguent deux périodes au cours de la Seconde Guerre Mondiale: la Guerre de la déclaration à août 1944, et la Poche d'août 1944 au 11 mai 1945. Pour ce qui concerne la première partie, Bouvron subit l'occupation allemande le 6 juillet 1940 et vit comme le reste du pays sous cette domination avec plus ou moins de résignation. C'est avec joie que la population accueille le débarquement allié le 6 juin 1944 en Normandie. Le 17 de ce mois de juin, 15 jeunes bouvronnais rejoignent le maquis de Saffré grâce à l'aumônier de celui-ci, l'abbé Ploquin. Ce maquis constitué le 5 juillet 1943 aura un court et tragique destin car le 28 juin 1944, 2000 SS et Marins allemands plus 500 miliciens encerclent la forêt de Saffré où les maquisards seront massacrés ou dispersés. Certains seront rattrapés puis fusillés.

Le clocher de l'église après son bombardement
Eglise bombardée

Début août, les alliés libèrent la Bretagne et le Nord du département. Les allemands se regroupent autour de points qu'ils considèrent indispensable le long de l'Atlantique. C'est ainsi qu'est constitué la Poche de Saint-Nazaire. Le 10 août les alliés libèrent Blain et Fay (respectivement à 9 et 5 km de Bouvron) et une patrouille parvient jusqu'à Vilhoin, à la limite de la commune. Bouvron attend sa libération pour le lendemain, il faudra qu'elle attende 9 mois. Ainsi commence la Poche de Saint-Nazaire et ses bombardements incessants. Le bombardement du clocher commencé dans l'après-midi du 17 août durera 3 mois. Les jours les plus terribles sont les 2,3 et 5 septembre ou les américains se vengèrent sur Bouvron du refus opposé par les allemands à la demande de capitulation du 31 août. A partir du 1er octobre, un couvre feu est instauré de 20h30 à 6h30. L'altier du clocher tombe le 18 novembre. Plus qu'un monument, c'est un symbole qui disparait. L'émotion est grande pour les bouvronnais et les habitants des communes alentour. Le clocher était la marque de l'existence de Bouvron. Il fallut attendre le 7 mai 1945 pour que les bombardements s'arrêtèrent. Le 8 mai est signé la capitulation allemande. Durant 9 mois, la commune reçue quelques 30.000 obus sur son sol, tuant 26 civils et en blessant 34. IL faut attendre le vendredi 11 pour voir la libération de Bouvron et de la Poche de Saint-Nazaire. C'est sur la commune que la cérémonie de la rédition se fera en présence des généraux américains Kraemer et Forsteret du général français Chomel. Le général Jung, commandant de la forteresse de Saint-Nazaire leur remettra son arme, officialisant ainsi la rédition de l'Allemagne face aux forces alliées.

Le Général Jung rendant son arme au général Kraemer le 11/05/1945

Le général Jung rendant son arme

Un monument fut érigé à l'est du bourg de Bouvron sur le lieu de la rédition allemande. Le 9 octobre 1949 le monument fut inauguré par le général Larminat et le 20 mai 1951, le général de Gaulle vint se recueillir devant celui-ci et déclara à cette occasion: "... la glorieuse journée du 11 mai 45, pratiquement, mit fin à la deuxième grande guerre...Le 11 mai, la France , enfin, était libre"

 

Monument de la Rédition lors de son inauguration le 9/10/1949
Tiré des livres de Hervé TREMBLAY :"Bouvron et ses villages"
et de Jean SURGET : "La Rivière des Castors"
 
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